Le jardin, endroit idéal pour une pause?

Alors que le jour déclinait, Aya sortit du bâtiment principal pour pouvoir se promener à son aise dans le jardin des roses. Il faut reconnaitre à ce parc qu'il portait bien son nom, et la vampire pu profiter du parfum qu'embaumaient les fleurs, parfum qui justement s'accordait parfaitement au sien. La jeune fille entreprit d'explorer les lieux, plus pour se dégourdir les jambes que par curiosité réelle : la journée avait été d'un ennui ! Cela avait commencé dès le matin, lorsqu'elle avait débarqué au pensionnat avec ses (nombreuses) valises : à peine arrivée dans le hall, elle s'était faite interceptée par une concierge à l'air revêche qui lui enjoignit de se rendre à l’accueil pour finaliser son inscription. Que de formalités administratives ! Même si ce lycée était censé être unique en son genre, les élèves n’échappaient pas à toutes les procédures et règlements propres aux pensionnats nippons, qu'ils soient vampires ou non. Première déconvenue donc.

La deuxième n'avait d'ailleurs pas tardé : à peine Aya était parvenue à bout de la paperasse qu'on lui tendit un formulaire d'attribution de chambre. Elle apprit notamment que les chambres n'étaient pas individuelles, mais doubles. Et merde ! Car si Aya était une personne plutôt sociable, elle avait un besoin maladif d'intimité; que voulez vous, passer son enfance dans un lieu ou l'on surveille vos moindres faits et gestes est un facteur propice pour développer ce besoin. La vampire savait que ce lycée était destiné à l'élite, on ne peut plus luxueux donc. Elle avait ainsi supposé que chaque élève disposait de son propre petit domaine privé. Mais comme le lui avait expliqué aimablement, quoique fermement, la dame de l’accueil : "Suika Gakuen était un établissement d’excellence, où l'on tachait de procurer aux étudiants une brillante éducation afin qu'ils se créent au mieux leurs places dans la société. Dans cette optique, il nous parait nécessaire d'encourager les élèves à s'ouvrir et à s'enrichir aux contacts des autres, par le partage des chambres par exemple".

De ce petit discours dégoulinant de principes éducatifs, Aya n'avait retenu qu'une chose : il était apparemment impossible d'obtenir une dérogation. Quel ennui ! Car bien que sociable à ses heures, Aya avait un besoin quasi maladif d'espace vital, d'intimité. Que voulez vous, passer son enfance dans un lieu où l'on observe vos moindres faits et gestes avec un froncement de sourcils réprobateur encourage souvent rétrospectivement un besoin d'isolement. Tout en longeant les allées du parc, Aya ruminait la scène, le visage fermé : la femme l'avait ensuite guidé le long d'un nombre conséquent de couloirs avant de déboucher à son nouveau chez elle. La pièce était spacieuse, et d'après ce qu'Aya avait pu constaté, occupé à moitié par des affaires d'hommes. La jeune fille haussa les sourcils à ce souvenir, perplexe. il lui semblait un peu bizarre que le lycée le plus prestigieux du Japon, société si conservatrice, autorise les chambres mixtes. Mais bon, Suika Gakuen était suffisamment spécial s'en s'embarrasser de ce genre de détails... De plus, vivre avec en colocation avec un mec ne la dérangeait pas plus que pour une fille, elle s’intéressait beaucoup plus à la race du personnage en question. S'il s'agissait d'un mortel, elle allait devoir assurer en permanence son personnage d'adorable jeune fille fragile....

Aya soupira, avant de s'immobiliser. Sans tenir compte du panneau interdisant de marcher dans la pelouse, elle s'allongea dans l'herbe verte, et observa la disparition progressive des ultimes rayons de soleil. Le couvre feu n'allait pas tarder, mais la jeune fille n'en avait cure. Elle avait vraiment besoin de se retrouver dehors, de sentir la brise sur son visage et d'écouter les bruits de la nuit. Toute la journée, elle avait crue étouffé. A vrai dire, à peine avait elle déposé ses bagages que sa guide l'entraina vers sa nouvelle salle de classe, et elle du faire semblant de prêter attention à de nombreux professeurs, lui expliquant des choses qu'elle savait déjà. Sourire et copiner avec les autres élèves ne la dérangeait pas tant que ça, mais après avoir passé un siècle à voyager au gré de ses envies, elle avait du mal à se plier aux nombreuses règles qui prévoyaient chaque heure de son emploi du temps : un temps pour étudier, un temps pour manger, etc. Le dépaysement était rude. A ce moment précis, elle n'aspirait qu'a une chose : profitait tranquillement de l'instant présent sans avoir à surveiller son image. C'est dire si la perspective de remonter dans sa chambre pour jouer la comédie de la nouvelle étudiante transférée l'emballait ...

Chassant cette pensée de son esprit, Aya ferma les yeux et se concentra sur le contact entre la pelouse et sa peau. Pour son premier jour, elle avait revêtu l'uniforme scolaire, et elle savourait la caresse de l'herbe sur ses jambes. Aya était bien partie pour commencer à somnoler lorsque ses sens aigus décelèrent une présence se rapprochant d'elle par la droite. Vie comme un chat, elle se redressa à demi pour s'assoir en tailleur sur le sol et lissa négligemment ses mèches folles en attendant que l'individu parvienne près d'elle.

Comédie...

Sathiel se devait de vêtir sans cesse son masque. Le fameux masque "amical" que les Kage adopter sans cesse face aux élèves. Les élèves le connaissaient très calme, prêt à les aider. Bonne mémoire, il retenait chaque chose sur chacun et pouvait donc s'adapter en fonction de chacun d'eux afin d'adapter ses conseils. Malheureusement il retenait très bien les fautes de chaque personnes, ce qui était bien plus gênant. Mais c'est cela qui en faisait un bon secrétaire et surtout un des meilleurs élèves de l'établissement.

Parfois il craquait mentalement, cependant son masque ne dévoilait rien. Un contrôle parfait de ses expressions. Cela pouvait être effrayant pour le peu de serviteur des cinq qui le connaissaient réellement. Que pensait-il réellement ? Difficile de le savoir. Même avec les membres eux même, il abordait un masque.

La journée n'avait rien eu de désagréable apparemment. Mais cela le fatiguer quand même. La présence des humains le fascinait autant que cette espèce le dégoutait. Il avait souvent admirer certains puis se lasser. Une jeune femme retenait son attention en ce moment. Le vampire ne possédait aucun serviteur pour le moment. Mais cette demoiselle lui conviendrait surement. Mais il se savait incapable de lui faire certaines taches, il lui en faudrait surement une deuxième.

Là, il devait se rendre au dortoir vérifier le couvre feu au près des élèves. Les élèves qu'ils croissaient était immédiatement envoyer aux dortoirs. Aucune chance possible. Enfin dans la cour. Il soupira, assez soulagé de sortir. L'air fris le fît sourire. Cela l’apaisait quelque peu. Pas pour longtemps... Une jeune fille semblait prendre son temps, comme bien d'autres avant le couvre feu. Il fronça les sourcils, l'odeur lui indiquant clairement qu'elle était une des siennes. Une des siennes... Il détestait penser ne serait-ce qu'un instant à ce terme. Bien qu'ils étaient de la même espèce, il ne supportait pas forcément les vampires, très rarement même. Il s'approcha de la jeune fille. L’engueuler lui venait à l'esprit. Mais lui le premier avait besoin d'une pause. Il prit par à coter d'elle, afin de s'assoir. Elle avait sentit sa présence, se redressant légèrement.


C'était une affirmation, il connaissait généralement les arriver de chacun. Il l'observa un instant. Elle portait l'uniforme, ce qui était un bon point.


Comme souvent, il parlait français entre deux phrases, ou laisser certains mots filtré de cette langues à laquelle il était attaché. Il aurait préférait être entièrement français. Sa mère était l'image type d'une jolie française, avec cette sonorité si jolie et agréable à l'oreille. Cependant son père était japonais, et sa mère l'avait suivi ici.


Il observait les traits de la jeune femme. Charmant, sans être à son gout. Il appréciait beaucoup la couleur de ses cheveux cependant. Surement qu'on devait la considérer comme délinquante. La plupart des japonais fessait ça ici. Non conforme aux stéréotypes ? Alors vous êtes stéréotype. On ne parlait même pas des étrangers ou des métisses. Lui même avait subit la première journée ce fameux avis. Etant albinos, il ne passait pas inaperçu.

Aya observait le vampire approcher. Elle ne put réprimer un haussement de sourcil en constatant qu'il était albinos : elle ignorait qu'un membre de leur espèce puisse l'être, c'était une anomalie intéressante. Elle devait reconnaitre que l'albinisme lui seyait bien, le contraire eut été étonnant pour un vampire; mais elle plaignait quand même les humains qui croisaient pour la première fois un "homme" aux yeux rouges sang.

En l'observant un peu plus attentivement, Aya tacha de réprimer une bouffée d'agacement : damned, si l'on on croit le sigle accroché sur son uniforme scolaire, il faisait partie du conseil des élèves. Comme si elle n'avait pas déja suffisamment eu sa dose du règlement de ce pseudo pensionnat pour la journée.... Et vu la froideur avec laquelle il la détaillait, il n'avait pas l'air ravi de la voir dehors à une horaire si proche du couvre feu. Aya se tendit, s’apprêtant à repousser les directives de l'importun, mais il se contenta de s'assoir près d'elle. Avec un peu de chance, elle n'aurait même pas à batailler pour s'attarder dehors.

Je ne vous est encore jamais croisé ici.

Il la vouvoyait? Certes on pouvait voir dans ce formalisme une marque de respect et de politesse; d'ailleurs entre vampires, le tutoiement était plutôt rare. Mais comme ils étaient tout les deux sensés être deux adolescents, cela sonnait d'une manière un peu étrange dans le contexte. Une fois de plus, Aya se demanda comment réagissait les humains au contact de ce personnage. Ou peut être était seulement elle qui, après un siècle de vie bohème, ne percevez plus les bonnes manières de la même façon, elle allait devoir faire des efforts d'adaptation. C'est bien connu, à Rome fait comme les romains ! Bon, son interlocuteur n'avait pas commencé par à la tanner avec le règlement intérieur, ce qui était un bon point. Même si Aya avait projeté de profiter de quelques instants de solitude avant de devoir regagner le théâtre qu'était Suika, elle décida de faire un effort pour se montrer la plus cordiale possible. Tout en souriant d'un air avenant, elle déclara donc :

Ce qui n'aurait rien d'étonnant, vu le nombre d'élèves inscrits. Mais vous avez raison, c'est mon premier jour dans ce pensionnat.

Si elle comptait sur l'atout "aller soyez cool, c'est mon premier jour", il n'eut pas l'effet escompté. a peine eut elle finit de parler que le vampire enchaina :

Je suppose que vous avez eu vent du couvre-feu Mademoiselle

Ayla tiqua en l'entendant placer un mot français, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion d'entendre sa langue maternelle, de manière naturelle qui plus est. En effet, elle ne supportait pas l'engouement des japonais pour la France, qui imaginaient souvent un pays de cocagne habité uniquement par des nobles. Ils massacraient le français en le parlant à tort et à travers, récemment elle avait même vu un animé où les personnages s’appelaient respectivement Castor et Labrador. Au vu de son accent, le vampire devait avoir des origines françaises ou au mois avoir vécu un certain temps dans ce pays. De manière totalement subjective, il gagna plusieurs points dans l'estime d'Aya. Elle continua d'ailleurs la conversation dans la langue de Molière, tant pour le plaisir de l'utiliser que pour obtenir une attention plus soutenue. Avec un sourire carnassier, elle répondit :

J’ai reçu un exemplaire du règlement intérieur ce matin oui. Je l’ai parcouru avec le plus grand intérêt, mais je dois avouer qu’il me laisse perplexe sur de nombreux points. Le couvre feu par exemple. L’objectif de ce pensionnat n’est il pas d,’offrir un cadre idéal à ceux de notre espèce ? Comment l’atteindre si nous sommes confinés à la nuit tombée ? D’ailleurs partir en chasse à ce moment là me parait plus judicieux du point de vue de la discrétion, que de happer un en-cas entre deux couloirs à l’interclasse.

Elle marqua une pause avant de tempérer :

"Enfin, je comprends que maintenir une certaine façade est nécessaire, d’où ce règlement. Mais il devrait y avoir des astuces pour le contourner discrètement… Pourquoi rendre obligatoire le partage aléatoire des chambres ? Si on était placé d’office avec d’autres vampires, rien ne nous forceraient de maintenir un masque en permanence, et les sorties nocturnes seraient grandement facilitées. Bon me concernant sa ne devrait pas poser de problèmes, après tout vu ma couleur de cheveux les gens me classent souvent d’instinct dans la catégorie des délinquants, je n’aurais qu’à conforter mon colocataire dans cette idée. Remercions les préjugés de la société nippone !"

Lui ayant annoncé sans ambages sa détermination à contourner le règlement, elle s’étira nonchalamment avant de déclarer d’une voix douce :

Excuse-moi, je ne me suis pas présentée. Mon nom est Aya Ishida, enchantée."
Sans même s’en rendre compte, elle avait glissé du vouvoiement au tutoiement.

Chassez le naturel…

La jeune femme semblait le sous-estimer. Peut importe le nombre d'élèves, ils connaissaient les dossiers avec leur nom et leur têtes. Pourquoi ? Parce que les Kage avaient tout intérêt à se souvenir de chaque personne afin de savoir quoi en faire. Parfois au regard, certain suffisent à se faire remarquer et s'avère être bien souvent des délinquants, groupe que le conseil suivaient avec attention. Il fronça les sourcils à cette remarque d'ailleurs. Elle était inconsciente de lui faire une telle remarque, le vampire pouvant vite se vexer, même si il le montrait pas. Cependant un petit virement de situation le fit sourire. La jeune femme parlais français. Enfin une étudiante de bon goût à ses yeux. Il l'écouta attentivement, comme il savait si bien le faire. Sathiel n'était pas du genre à se précipité pour répondre. Réfléchir avant de parler. Dans cette même langue, il s'adressa à elle, ravi de faire une conversation même si peu plaisante en français.


Le vous ne la concernait pas directement. De nombreux vampires vivaient ici, essayant de s'adapter aux façons du pensionnat.


La haine qu'il éprouvait envers certain d'entre eux se ressentait facilement.


Il ne fit aucune remarque sur le fait qu'elle comptait chasser, ça l'amusait que certains vampires ne sache pas se débrouiller avec les horaires. Une preuve de faiblesse ou de flemme ? L'un ou l'autre, c'était quelque peu navrant. Cependant le visage du vampire n'en disait rien, son masque de froideur s’installant depuis quelque phrase. Pas de sourire, juste ce fameux visage inexpressif, presque arrogant. Il ne fût pas surpris d'être tutoyé, en France il était rare que les élèves fassent autrement.


Il souriait amusé face à ça. C'est vrai, comment ne pas trouvez ça amusant d'avoir de tel exigence alors que les élèves vivent quasiment ensembles ? Les japonais insupportait bien souvent, en même temps, Sathiel ne supportait pas grand monde, il vivait avec les gens tout en profitant de chacun. A dire vrai, Sathiel était un opportuniste. Il savait quand saisir sa chance et face à qui. Il savait quand se taire et quand parler, et quel attitude à avoir en général. Les personnes le connaissant bien se comptaient que sur une main. Sa mère, son père. C'est déjà de trop selon lui. Des amis ? Seulement quand la situation l'avantageait. Proche des gens oui. Ami était plus difficile comme concept. Les gens lui servaient bien trop pour cela. Mais le peu "d'amis" qu'il possédait pouvez compter sur lui dans tout les cas. De toute façon il était bien trop possessif pour les lâchait ! Il continua de parler en français, après tout pourquoi s'en privé.


Le vampire était curieux et ne souhaitais pas devoir trouvé le dossier de la personne. C'est toujours plus agréable d'entendre la personne elle même parler. Sathiel c'était même permis de la tutoyer, chose qu'il fessait rarement avec les gens, surtout humain. Il observa les cheveux blond de la vampire avec une certaine admiration. Les cheveux noir lui était une chose des moins supportable. Sans doute parce que les japonais était tous plus ou moins brun. Il n'y avait pas les différences possible qu'on trouve chez les européens. Les yeux bleu formait un bel atout pour son visage. Enfin selon l'avis de Sathiel bien entendu.

Aya laissa sans sourciller le membre du conseil lui expliquer la nécessité du couvre feu, au vu du contexte traditionnel des pensionnats nippons. Elle même avait d'ailleurs déclaré qu'elle comprenait la nécessité de maintenir une façade de lycée normal, d'où cet ennuyeux règlement. Toutefois, elle ne put s'empêcher de tiquer lorsque le vampire lâcha un condescendant : "cela vous apprend à chasser discrètement". Ici, deux possibilités : soit il s'adressait directement à elle et la considérait d'emblée comme quantité négligeable, soit il faisait référence à l'ensemble des prédateurs assemblés ici. C'était une des situations typiques qui faisait qu'elle ne supportait pas le formalisme japonais et son satané vouvoiement. Elle allait vraiment devoir faire des efforts pour se ré-acclimater à ce pays. N'ayant pu déterminer si son interlocuteur venait ou non de lui envoyer une pique, elle décida de lui accorder le bénéfice du doute. Cet instant de tergiversation ne dura pas plus d'une seconde, pendant laquelle l'attitude d'Aya ne changea pas d'un pouce : un demi sourire s'attardait comme toujours sur son visage, à mi chemin entre une moue et une mine réjouie. L'avantage de cette expression, c'est que chacun pouvait l'interpréter comme bon lui semblait. En fonction de la situation, on croyait y lire, la joie, la concentration, l'indifférence... C'était bien pratique au quotidien, plutôt que devoir arborer une palette d'expressions différentes pour se donner une humanité en présence de mortels.

Le vampire semblait avoir encore simplifié cette méthode : son visage ne reflétait absolument aucune émotion. On aurait presque dit un maque No, que les acteurs japonais utilisaient lors des pièces de théâtre traditionnelles. Cela ne dérangeait pas Aya, qui avait remarqué que cette particularité était commune à de nombreux vampires, solitaires dans l’âme. N'empêche, une fois de plus, elle ne put s'empêcher de plaindre les humains qui avaient affaire à un être aussi froid et maitre de lui. Pour sa part, Aya fut soudain prise d'une furieuse envie de le surprendre, ne serait que pour voir passer une ombre d'émotion sur son visage. Mais déjà, le vampire enchainait :

Les japonais ont effectivement tendance à vite juger, bien que je fasse partie du conseil, je reste un étranger, mon albinisme n'aidant pas. Sans doute que j'aurais aussi était intégrer à la catégorie délinquant, chose qui me déplairait vu que la quasi totalité sont des ramassis de n'importe quoi.

Hum, manifestement, ce vampire ne se prenait pas pour de la merde, c'est le moins qu'on puisse dire. En ce qui la concernait, Aya n'attachait aucune importance à être assimilé comme étant à une délinquante. Elle lui fit remarqué :

-" Hum, je ne vois pas réellement où est le problème, pour ma part je me fiche royalement que les élèves bien pensants m'assimilent comme étant une délinquante. Les vampire qui ont deux sous de jugeote sauront à quoi s'en tenir sur ce point, et en quoi pourrait l'opinion des humains devrait-elle m'affecter? En fait, elle me sera plutôt utile.

Si bien que lorsque Sathiel lui fit remarquer son écart de politesse, elle se contenta de rétorquer d'un ton taquin, en souriant franchement pour une fois :

"Bah, voilà un avantage concret à passer pour une délinquante, je n'aurais jamais à me soucier de ce genre de futilités absurdes. Mais merci du conseil !

Plus elle y réfléchissait, plus cette idée lui plaisait : en passant pour une délinquante, les efforts à fournir pour s'adapter au cadre du pensionnat serait moindre. Sathiel ne parut pas se formaliser de sa remarque, allant jusqu'à la tutoyer, ce qui lui fit plaisir. Toutefois, la question qu'il lui posa l'étonna fort. Pour tout dire, la situation lui paraissait un peu ubuesque : cet homme froid, toujours avec le plus grand sérieux, commençait par lui rappeler ces bonnes manières avant de passer du coq à l’âne et de l'interroger sur son passé, comme s'ils se connaissaient un tant soit peu. Et vu l'aplomb du ton employé par Sathiel, celui ci ne doutait pas une seconde qu'il allait obtenir une réponse directe, précise et détaillée. Aya avait déjà compris que le vampire ne manquait pas de confiance en lui mais là, il ne doutait vraiment de rien ! Elle qui jusque là était restée assise se rallongea, les mains derrière le crane, et observa quelques instants le soleil couchant avant de répondre avec insouciance:

"-Eh bien, je me vois mal te donner ma biographie détaillée. Disons que langue française est ma langue maternelle, je suis une métisse franco nippone. A 8 ans, je suis venue vivre au pays du soleil levant, ce qui explique ma maitrise du japonais. Mais comme tu vois, je ne me suis jamais vraiment faites aux mœurs propres à ce pays. J'ai pas mal voyagé ces derniers temps, mais l'existence de ce pensionnant m'a suffisamment intrigué pour m'attirer jusque ici. Ai je assouvi ta curiosité ?"

Ce qu'Aya venait de raconter était strictement exact, bien que ce soit une version pour le moins vague et édulcorée de son passé. Un sourire joueur apparut sur ces lèvres lorsqu'elle ajouta d'une voie douce :

-Si ça ne te suffit pas, libre à toi de t'interroger plus en avant, surtout que j'ai quelques peu négligé de remplir ma feuille de renseignement en m'inscrivant ici. Mais dans ce cas, il te faudra assouvir ma propre curiosité, simple échange de bons procédés dirions nous. Toi aussi tu as des origines françaises, je me trompe ? Je me demande bien quelles circonstances t'ont amenées à endosser les responsabilités de membre du conseil dans ce pensionnat...

Un bon point, c'est que la vampire se fichait d'être vu comme une délinquante, mais parmi eux, savait-elle que se trouve leur chasseurs ? Surement pas encore... Sathiel n'était pas du genre à se faire grand soucis pour les autres, mais un vampire vivant peu être souvent plus utile qu'un vampire mort, mais surtout face aux Hikari, il fallait mieux être nombreux qu'en sous-effectif. Mais un vampire délinquant, c'est assez amusant au final. Il se contenta d'un bref haussement d'épaule, signe qu'il écoutait. Ce geste typiquement français qui voulait tout dire et rien dire. Une manie parfois agaçante il faut l'avouer. Elle ne se soucier pas non plus de sa façon de parler. Au fond, elle s’entendrait sans doute bien avec Shizuna. Il fronça les sourcils en pensant à l'humaine. Décidément elle revenait un peu trop souvent à son goût. Aya lui répondit sur ses origines en quelques phrases seulement. Très rapide et simple. Elle semblait aussi profiter du fait qu'elle pouvait se rallonger. Sathiel l'observa, analysant la jeune fille comme il le faisait avec bien des gens. Gênant ou pas, il s'en moquait. Il aimait retenir les manies ou gestes de chaque personne, assez étrange hein ? Elle lui proposa du donnant-donnant avec un sourire qui semblait bien joueur.


Le vampire détacha son regard de Aya afin d'observer le ciel. Les voyages, ça oui il en avait connu. Suivant souvent son père lors des voyages d'affaires ou suivant sa mère qui une fois de plus s'enfuyait après une colère. Parfois ils se retrouvaient en Amérique, parfois en France puis un détour par un autre endroit. Bien que sa mère fût sévère, il connaissait l'amour qu'elle éprouvait pour son père et lui. Sathiel en revanche n'était pas si démonstratif avec eux.

Difficile de dire si il appréciait réellement ou non. Le vampire s'ennuyait effectivement. Avouez que transformer un simple pensionnat en réserve de sang, c'est déjà plus amusant que de rester cloitrer. Sathiel avait aussi soif de pouvoir comme bien des personnes de sa race. Eliminer d'autres vampires restaient un vrai plaisir. De toute façon, un vampire ne pouvant pas se défendre était juste bon à mourir selon lui. Une raclure humaine transformé aussi, qu'il sache se défendre ou non. Il pourrait rester dans son coin à éviter cette espèce qu'il ne supporte pas et dont il fait parti, mais cela semblait l'amusait de les éliminer quand même. Il ne supporte pas grand chose à vrai dire, à croire qu'il hérite particulièrement des mauvais caractère de sa mère qui n'était qu'un glaçon et de son père qui était bien insociable.

Il avait hâte de savoir ce qui pouvait bien se dire en dehors. Sathiel en avait lui même entendu de nombreuses rumeurs. Et le fait que la présidente cherchait à remplacer les anciens membres du conseil pour crée son élite, les Kage, fût une belle tentation. La place du vice président était déjà pris. Pris par une vampire complètement stupide selon lui. avec de la patience, il l'éliminerait pour prendre sa place, même si son rôle de secrétaire était plaisant. Il avait aussi achever quelques vampire ayant le potentielle de rentrer dans le conseil, tant qu'il n'avait pas sa place. Après tout, si ils mourraient, c'était pas une si grosse perte.


Sathiel sourie. En y pensant, c'était limite un zoo avec toute les espèces qui se trouvaient ici. Enfin le termes s'adapter très bien aux canis qui étaient de stupide bête de foire, prêt à tout pour les humains. Même à mourir, si c'est pas touchant... Enfin il s'occupait pas d'eux. La guerre avec les lycans les occupaient assez. Au moins, ses deux races là s'entretuer, laissant un peu de répit aux vampires du conseil qui se concentraient uniquement sur les Hikari et partiellement l'image du conseil ainsi que tout les points genre sorties ou fêtes. Que de joie...